Le direct est un coup de poing dans l’axe, donné le plus souvent à longue distance. Le direct du bras avant est généralement non appuyé et rapide, contrairement au direct du bras arrière qui est souvent de puissance supérieure et destiné à infliger de lourds dégâts.
Il arrive également qu’on désigne par direct une forme de cinéma apparue au tournant des années 50-60. Des cinéastes, désireux de filmer le réel au plus près, au plus spontané, au plus mouvant et inattendu, ont allégé et synchronisé caméras et enregistreurs, et sont descendus dans la rue. À l’usine. Dans les bois. Dans le ring !
Et ce fut une révolution, politique autant qu’esthétique.
Notre Escale de la semaine met en avant l’apport majeur des cinéastes québécois à ce bouleversement. Franck Lubet, responsable de la programmation à la Cinémathèque de Toulouse, a sélectionné 7 films jalons de cette école fondatrice pour le cinéma documentaire : Golden Gloves, La Lutte, Bûcherons de la Manouane et Pour la suite du monde, qui en marquent les débuts et en posent les bases. La Vie heureuse de Léopold Z et On est au coton qui en marquent des tournants. Et enfin La Bête lumineuse, chef d’œuvre inesquivable, coup de poing cruel, direct du bras arrière qui en marque la fin.
Bonnes découvertes !