Notre Escale de la semaine n’y va pas par quatre chemins : elle descend tout simplement dans la rue, qu’elle embrasse du regard. Faute de pouvoir embrasser des bras ou de la bouche. Échappées urbaines, c’est cela : des films qui choisissent la rencontre au pied de chez soi, avec curiosité, avec un appétit pour la découverte de l’autre, pour retrouver les chaudes couleurs humaines de la vie urbaine – selon les mots de notre programmatrice Pauline David, directrice artistique du festival bruxellois En Ville !
Sept films, sept formes, sept villes : de Naples à Bucarest, de Bruxelles à Kinshasa, en passant par Londres, Paris et New York. Sept films à regarder, aujourd’hui, depuis notre condition masquée. Ce qui saute aux yeux ? Mis à part le fait que personne n’y respecte les consignes sanitaires ? C’est la nécessité de l’élan vers l’autre, pour lequel les cinéastes trouvent chacun leurs moyens, plus ou moins directs, pour s’étonner, prendre le temps, et faire émerger des existences tous les jours côtoyées, et “seulement imaginées”.
La rue est à nous. Elle est aux passants, aux paumés, aux affairés. Y descendre, c’est réduire notre distance aux autres, au monde. C’est aller chercher hors de chez soi l’anonymat, le désordre et l’insécurité qu’elle recèle, et qui nous nourrissent. Et aujourd’hui plus que jamais, la rue est à reconquérir. Par les images de cinéma, notamment, contre le danger d’autres images sans regard ; celles d’une surveillance qui se voudrait globale.
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Bons films !