Un tour aux États Généraux du film documentaire.
Regarder un film qui parle d’un bois qui jouxte une ville, sur un écran en plein air, dans le champ d’un village, devant un rideau de peupliers. Voir les arbres ardéchois répondre aux arbres parisiens. Voilà le genre de belle expérience de spectateur qu’on peut vivre à Lussas chaque année au mois d’août, lors des États Généraux du film documentaire, dont la 31e édition débute dimanche prochain.
Le Bois dont les rêves sont faits, de Claire Simon a fait partie de leur programmation en plein air en 2015. La réalisatrice y parcourt le bois de Vincennes à la rencontre de ses usagers, travailleurs ou habitants. Sa curiosité – son audace, aussi – nous fait accéder, mine de rien, à quelque chose qui nous dépasse, une solitude de chacun peut-être, une humanité partagée, en tout cas.
Tous les films de notre programmation de la semaine ont un lien avec Lussas : 3 courts métrages d’étudiants de l’École documentaire sont sur notre plage Premières Bobines. Un autre a trouvé sa place sur la plage Écologie: il fallait oser faire un premier film d’auteur sur les lichens ! C’est ce que réussit avec science et légèreté L’Algue et le Champignon.
Nous vous proposons aussi deux longs métrages issus des éditions passées du festival : Ady Gasyfait l’éloge de la débrouille malgache en partant d’un principe simple : si l’économie s’effondre, on se fera moins mal si on tombe de moins haut ! Un beau film positif !
Enfin, programmé l’an dernier dans la section Expériences du Regard, consacrée à la création francophone de l’année en cours, Djamilia est un film fort et universel dont la poésie invite toutes les femmes à prendre ou reprendre leur liberté.
Bons films !