“Le cinéma, c’est mieux que les glaces !”
Cet aphorisme fort à propos en cette période de canicule nous arrive de Lettonie. Son autrice, Laila Pakalnina, figure de la génération de cinéastes apparus lors de l’effondrement du bloc soviétique, avoue, en effet, s’être d’abord destinée au métier de marchande de glaces avant de découvrir le cinéma. On retrouve ici le côté farceur et gourmand de ses films, une œuvre pleine d’humour dont les aspects burlesques, le plus souvent sans parole, évoquent l’univers de Jacques Tati.
Nous vous proposons de découvrir cinq courts et moyens métrages documentaires parmi la trentaine qu’elle a réalisés depuis les années 90. Laissez-vous d’abord embarquer par Le Ferry, trait d’union entre deux rives, à moins que vous ne préfériez le vélo ou la course pratiqués Sur la Piste de Rubiks. Plus incongrues : la folie du ski dans un pays sans montagnes (Neige), l’exploration d’une décharge (Pays de Cocagne) ou encore la rencontre avec les 33 animaux du Père Noël. Autant de pépites dont la rigueur (froideur ?) formelle est mise au service du décalage et du jeu.
Impossible de ne pas fondre face aux mimiques de Totonel, alias Toto, héros de notre Coup de cœurde la semaine. Toto et ses sœurs est une immersion dans la vie de trois enfants Roms d’un ghetto de Bucarest. Livrés à eux-mêmes alors que leur mère est en prison pour trafic de drogue, ils vont devoir faire face aux situations les plus difficiles. Un film à hauteur d’enfant où l’espoir et la pulsion de vie mènent un combat sans merci contre les déterminismes sociaux.
Enfin, il s’agit de briser la glace dans la pièce sonore Je suis Frédéric. Une belle rencontre à la première personne et à voix chuchotée avec cet artiste handicapé mental.
A vos ventilateurs et bons films !