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Cette semaine sur Tënk

8 février 2019

Le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand fête sa 41e édition cette semaine. Demain : révélation du palmarès !
Au fil des ans, ce rendez-vous est devenu la référence mondiale incontournable pour les professionnel·le·s et les aficionados de la forme courte. Films d’animation, fictions, documentaires et films expérimentaux, les courts sont représentés dans leurs écritures les plus variées, avec 165 films sélectionnés dans trois compétitions, sur plus de 7 000 films inscrits.

Pour l’occasion, c’est une semaine toute courte dans laquelle nous vous invitons à vous plonger.
Nous vous proposons un retour sur l’édition passée à travers 3 documentaires : Ligne noire de Mark Olexa et Francesca Scalisi, A Gis de Thiago Carvalhaes, et Ondes noires de Ismaël Joffroy Chandoutis. Et pour le plaisir de les partager avec vous, deux pépites : Lift de Marc Isaacs, notre coup de cœur, et Art TOTAL de Pierre Excoffier et Gwenn Pacotte.

Quand le cinéaste Marc Isaacs décide de tourner un documentaire dans un ascenseur d’une tour de Londres, il n’a aucune idée de la façon dont les habitant·e·s vont réagir et de ce qu’ils vont révéler de leur vie. Le résultat, Liftest à la fois humoristique et émouvant. Toute la société britannique est saisie dans ce microcosme et la plus simple des approches devient une parabole du multiculturalisme. On resterait toute une vie dans cet ascenseur !
Le film a reçu en 2003 le Prix spécial du Jury au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.

Art TOTAL : où il apparaît que l’art et le pétrole ne sont pas TOTALement solubles dans l’eau de mer. Ce film de 4 minutes était présenté en compétition nationale au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand en 2002, puis rediffusé en 2017 à l’occasion de leur programmation Humour noir. On ne  vous en dit pas plus…

Thiago Carvalhaes remonte le cours du temps, le fil d’une vie, à rebours dans A Gis. Fuyant un pays, le Brésil, dans lequel le nombre de meurtres de travestis et de transsexuels était déjà l’un des plus élevés au monde, Gisberta Salce, transsexuelle, émigre au Portugal. Mais la transphobie n’est pas moins menaçante. “L’amour est tellement loin” nous dit la chanson. Archives journalistiques, correspondances, témoignages, lectures s’agencent comme les pièces d’un puzzle, à jamais incomplet, meurtri, racontant la discrimination, la négation, la solitude, mais aussi la force, l’amitié, la beauté. Le film était présenté en compétition internationale en 2018.

Pour compléter une semaine de courts métrages : Élégie de Port-au-Prince de Aïda Maigre-Touchet et Le Glas de René Vautier.
Dans Élégie de Port-au-Prince, le poète Dominique Batraville traverse les ruines de la capitale haïtienne, évoquant des moments de bonheur comme des périodes plus sombres. Le poète-marcheur nous fait partager une Port-au-Prince encore bien vivante malgré les séquelles du tremblement de terre, et nous donne quelques clefs d’interprétation de sa ville.

René Vautier (1928-2015), cinéaste le plus censuré de l’histoire du cinéma français, était un rebelle et un militant. Il s’est toujours efforcé de mettre “l’image et le son à disposition de celles et ceux à qui les pouvoirs les refusent“. Découvrez son méconnu Le GlasEmpêché de tourner son habituel film d’action directe, Vautier bricole un magnifique poème filmique.

Enfin, il ne vous reste que 7 jours pour regarder Classified PeopleReprise ou encore Vivant !

Bons films !