Dieu dit : “la fréquence de la voix de la femme ne doit pas dépasser une certaine limite”. Au-delà, la voix chantée se transforme pour donner du plaisir. Cela pose des problèmes. Aucun homme décent ne devrait ressentir d’excitation sexuelle. On ne doit pas sortir de son état normal.
Sara Najafi, dans No Land’s Song, n’est pas entièrement convaincue par cette argumentation d’un érudit religieux. Elle a plutôt tendance à considérer que la voix féminine chantante est source de beauté et d’émotion, signe de liberté, d’épanouissement, d’émancipation ! Alors, tenace, elle fait tout pour organiser à Téhéran un concert réunissant des chanteuses iraniennes, une tunisienne et des françaises. C’est ce que raconte le film : un combat contre l’arbitraire du pouvoir et la soumission. Chanter, “c’est l’acte le plus révolutionnaire que l’on puisse faire en ce moment !” Et la révolution est belle à entendre !
Dans d’autres contrées, les femmes sont libres, de se faire implanter des prothèses en silicone sous les pommettes et dans le front et pourquoi pas sur l’arête du nez pour modifier leur visage à leur gré et pour l’art. C’est dans Orlan, Carnal Art : un film d’art chirurgical.
Premières Bobines au Fresnoy ; Nicolás Rincón Gille réalisateur et programmateur de Regards de Belgique… retrouvez ci-dessous les 6 autres documentaires que nous vous proposons cette semaine.
Bons films… et chantez !