Le cinéma documentaire se porte bien et il a désormais droit de cité dans de nombreux festivals. Mais il est surtout au Cinéma du réel avec quelques tendances : interrogation sur le geste du cinéaste, exploitation des images en provenance d’Internet et des réseaux sociaux… Etat des lieux avec Catherine Bizern, la nouvelle déléguée générale et directrice artistique du festival.
La 41e édition de Cinéma du réel, qui se tient à Paris du 15 au 24 mars, est la première de Catherine Bizern dans le rôle de déléguée générale et directrice artistique de cette manifestation phare du genre documentaire. Un événement qu’elle connaît bien pour le fréquenter assidûment depuis un quart de siècle. « La première fois, se souvient celle qui dirigeait alors l’association des cinéastes documentaristes Addoc, c’était en 1993, l’année de Récréations, de Claire Simon. Vingt-six ans plus tard, je me réjouis de présenter les saisons 1 (en avant-première) et 2 (work in progress) de sa série Le Village [autour de la commune de Lussas, en Ardèche, où le réalisateur Jean-Marie Barbe a créé, voilà trente ans, les Etats généraux du documentaire, ndlr]. C’est au Réel qu’en 2000 j’ai découvert le cinéma de Ross McElwee. Ça a été pour moi un tel choc que, deux années plus tard, j’ai organisé la première rétrospective française de son œuvre. C’est aussi au Réel que j’ai été transportée par Dans la chambre de Vanda, de Pedro Costa [2000], dont on reverra cette année Où git votre sourire enfoui ? Si cette œuvre majeure avait été réalisée plus récemment, elle aurait certainement été sélectionnée par la Mostra ou par la Berlinale. »
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