Résultats 2024 – Tënk • Mediapart

16 octobre 2024

Mediapart, quotidien d’information générale, indépendant et participatif et Tënk, coopérative du cinéma documentaire sont partenaires depuis le tout premier jour de Tënk, en 2016. Toujours engagés pour la création documentaire, Tënk et Mediapart s’associent pour une sixième année pour soutenir 4 projets de documentaires de création autour d’enjeux politiques, sociaux et écologiques contemporains.

Plus de 78 dossiers de films ont été reçus, chacun singuliers, créatifs, travaillant autour d’enjeux politiques, sociaux et écologiques contemporains. Le choix a été difficile, mais le jury a retenu 4 projets qui bénéficieront d’un préachat de droits de diffusion de Tënk et Mediapart comprenant :

• Un apport en numéraire de 3 000 €.

• Un apport en industrie déterminé en fonction de la durée et des besoins du film (à hauteur de 13 000€)

L’apport en industrie se matérialise par la mise à disposition des studios de Tënk. Vous pouvez retrouver toutes les informations concernant nos espaces de postproduction juste ici.

Pour retrouver tous les détails de l’appel à projets, rendez-vous ici

 

LES FILMS SOUTENUS

• “Les enfants vont bien” de Justine Harbonnier (Sister Productions, La Clandestine Films)

Le jour de la rentrée de septembre, crise habituelle, le chiffre vient de tomber : 8 000 enfants handicapés ne sont pas scolarisés en France. Ma mère, institutrice depuis 40 ans, devenue enseignante référente pour la Maison de l’handicap, fait cette année sa dernière rentrée. Dans un an, elle raccroche. En attendant, elle répond au téléphone et déclare : “les enfants vont bien”.

 

• “Les Naufragés du T1” de Mehdi Benallal (Triptyque Films)

À la charnière des années 80 et 90, le tramway atterrit en Seine-Saint-Denis, reliant Saint-Denis à Bobigny. Pour l’émission de télévision locale L’Antenne est à nous, diffusée en Île-de-France par FR3 puis France 3, passants et habitants, lycéens et collégiens, urbanistes et ouvriers, sont appelés à jouer le jeu de l’enthousiasme. À quoi répond, retrouvé dans les archives de l’émission, l’irréductible désir des personnes de témoigner de leur vie. L’antenne est à eux.

 

• “Braves gens” de Sebastiano D’Ayala Valva (La Bête, Ideacinema)

C’est une mémoire mal assimilée, mise sous le tapis, déformée, faussée. Les traces en sont partout présentes, souvent au grand jour, mais peu de gens les voient. Il s’agit des traces de la mémoire coloniale italienne. Elles se trouvent dans notre culture, dans notre paysage urbain, dans nos comportements du quotidien, dans notre langage, et surtout dans notre rapport à la différence. Ce film est un voyage dans l’Italie contemporaine à la recherche de tous ces messages, ces incrustations et ces stratifications, qui d’une manière ou d’une autre témoignent du passé colonial, mais qui, faute d’être décodés, demeurent invisibles. Elles sont pourtant loin d’être sans influence. Une exploration de ce qui reste de la question coloniale dans l’inconscient italien, ce film est aussi un parcours à la découverte de ceux qui s’opposent à l’oubli, et ouvrent ainsi la possibilité d’une nation plus consciente de son passé et d’une identité italienne plus complexe.

 

• “Dans la gueule de l’ogre” de Mahsa Karampour (Les Films du Bilboquet)

La destinée de mon frère Siâvash, si loin de la mienne, m’échappe et me fait peur. Alors que je viens de devenir française et qu’il s’apprête à devenir Américain, nous parcourons la trajectoire chaotique de sa vie. Loin de notre Iran natal, nous cherchons un terrain de jeu pour un avenir commun.