A la fois structure et système, le paysage est un objet scientifique complexe. A la fois espace concret, biomasse objective, il est tout autant une pratique économique et culturelle c’est un sujet documentaire qui s’il veut être pertinent doit être traité sans manichéisme.
Dans cette sélection de documentaires sur Tënk, découvrez 4 films qui tentent d’interroger la relation entre sujet et objet, comme une réalité écologique et un produit social, souvent objet d’âpres luttes entre différentes communautés.
Micol Roubini, 2019 – 84 minutes
Un conte fascinant autour du voyage d’un cinéaste dans l’Arctique canadien à la recherche de l’une des plus grandes merveilles naturelles de la Terre : les aurores boréales. En combinant des fragments du quotidien des habitants avec les tentatives comiques et absurdes de l’équipage pour faire face au froid extrême, le film révèle les paradoxes qu’implique la tentative de capturer les aurores boréales sur pellicule. Explorant les tensions entre nature et technologie et entre science et mythe, “Picture of Light” révèle comment notre monde de plus en plus connecté risque de rendre obsolète l’authenticité des expériences vécues.
“Picture of Light” tente l’improbable : capturer « les fantômes du ciel ». À la croisée des regards, regards de l’équipe de tournage vers eux-mêmes, fébriles, à l’affût de ce road trip sans précédent (5000 km en ligne droite au Nord), avec un appareillage d’une autre époque, Ô merveille en pellicule. Et à la fois, regards portés sur le territoire qui défile, pour ultimement embrasser la lumière de la nuit grâce aux prouesses techniques de la caméra. Devant l’attente interminable, l’équipe n’a eu d’autre choix que de se commettre et d’offrir une narration, celle du réalisateur. Ayant affirmé que les aurores sont comme des pensées furtives, ses soliloques nous guident et nous enveloppent dans l’obscurité parfois étouffante et angoissante qui rythme le film. Et notons que la conception sonore y joue un rôle d’accompagnement magistral.
Peter Mettler, 1994 – 87 minutes
Un conte fascinant autour du voyage d’un cinéaste dans l’Arctique canadien à la recherche de l’une des plus grandes merveilles naturelles de la Terre : les aurores boréales. En combinant des fragments du quotidien des habitants avec les tentatives comiques et absurdes de l’équipage pour faire face au froid extrême, le film révèle les paradoxes qu’implique la tentative de capturer les aurores boréales sur pellicule. Explorant les tensions entre nature et technologie et entre science et mythe, “Picture of Light” révèle comment notre monde de plus en plus connecté risque de rendre obsolète l’authenticité des expériences vécues.
“Picture of Light” tente l’improbable : capturer « les fantômes du ciel ». À la croisée des regards, regards de l’équipe de tournage vers eux-mêmes, fébriles, à l’affût de ce road trip sans précédent (5000 km en ligne droite au Nord), avec un appareillage d’une autre époque, Ô merveille en pellicule. Et à la fois, regards portés sur le territoire qui défile, pour ultimement embrasser la lumière de la nuit grâce aux prouesses techniques de la caméra. Devant l’attente interminable, l’équipe n’a eu d’autre choix que de se commettre et d’offrir une narration, celle du réalisateur. Ayant affirmé que les aurores sont comme des pensées furtives, ses soliloques nous guident et nous enveloppent dans l’obscurité parfois étouffante et angoissante qui rythme le film. Et notons que la conception sonore y joue un rôle d’accompagnement magistral.
Patricio Guzmán, 2010 – 90 minutes
Au Chili, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d’Atacama pour observer les étoiles. C’est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies en quête d’une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus.
Avec le soutien de la Scam
Patricio Guzmán revient inlassablement sur l’histoire contemporaine chilienne et en sonde la mémoire dans cet essai cinématographique à la structure complexe où réflexion politique, philosophique et approche poétique s’entremêlent avec subtilité et sensibilité, se jouant d’associations improbables qu’il tisse avec grand art. Dans “Nostalgie de la lumière”, sans nul doute son film le plus personnel, Patricio Guzmán explore une écriture, une approche formelle et une approche du montage qui se distinguent totalement de ses films précédents.
Mattia Colombo, Erri De Luca, 2015 – 59 minutes
“Les Arbres qui marchent” explore la relation entre l’homme et la nature en suivant les nombreuses transformations du bois, de la matière première au produit fini.
La voix de l’écrivain Erri De Luca, inspirée d’une image de l’Évangile de Marc, nous accompagne dans un voyage à travers l’Italie. À partir du moment où un arbre tombe, devenant du bois, il mèle sa vie à celle des hommes qui le travaillent. “Un arbre a besoin de deux choses : de la substance sous le sol et de la beauté à l’extérieur. Ce sont des créatures concrètes, mais animées d’une force d’élégance”, explique De Luca. Ainsi, selon les mains qui le travaillent, le bois devient une clarinette ou un stradivarius de collection, il devient une sculpture sinueuse ou une moto étrange, il se transforme en livre ou en bateau prêt à partir. Le regard de Mattia Colombo nous permet de saisir la matière vivante qui compose les arbres et leur capacité à entremêler l’histoire d’une communauté avec celle des artisans qui la composent.