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Pour fêter 5 ans de diffusion documentaire, découvrez les films coups de cœur de nos programmateur•rices !

17 août 2021

Il y a cinq années, Tënk naissait à Lussas, en Ardèche. Depuis, le projet s’est développé à l’international et accompagne également des films en production ou lors de leur diffusion en salles. Mais son activité première continue de se déployer sur cette plateforme, à travers une programmation aussi exigeante qu’éclectique.

Cette programmation, nous la devons à une vingtaine de programmateur•rices férus du documentaire, qui parcourent les festivals et leurs filmothèques personnelles pour vous proposer de manière indépendante des œuvres qui les ont marqué•es. À l’occasion de cet anniversaire, ils•elles prennent la parole (au sens propre) pour sélectionner un coup de cœur à vous conseiller parmi les plus de 2 000 films diffusés sur Tënk depuis sa création. Des films qui les ont émerveillé•es, bouleversé•es et fasciné•es, que vous pouvez voir et revoir en intégralité dans notre collection de plus de 1100 films en location.

Chaque sélection est accompagnée d’une capsule audio enregistrée par le•a programmateur•rice, vous expliquant leur choix et la manière dont le film les a affecté.

 

Aurélien Marsais

Programmateur

Après avoir travaillé à Cinéma du Réel, Aurélien Marsais a coordonné les Etats généraux du film documentaire de Lussas avant d’être co-responsable du bureau de programmation à Visions du Réel.

Son coup de cœur :  

Ce cher mois d’août (2008) de Miguel Gomes

Résumé : 

Au cœur du Portugal montagnard, le mois d’août décuple la population et ses activités. Les gens rentrent au pays, tirent des feux d’artifice, contrôlent les incendies, font du karaoké, se jettent du pont, chassent le sanglier, boivent de la bière, font des enfants.

Sylvain Bich

Projectionniste

Sylvain Bich est projectionniste de festival. Il collabore depuis de nombreuses années aux pré-sélections de la section « Expériences du regard » des États Généraux du Documentaire de Lussas. Il est également l’un des co-fondateurs du Labo 18/24, laboratoire artisanal de développement argentique implanté à Lussas.

Son coup de cœur :

D’Amore si vive (1984) de Silvano Agosti

Résumé :

L’amour, la tendresse et la sexualité. Durant trois années, Silvano Agosti a rencontré et interrogé la population de Parme sur ces trois éléments constitutifs du sentiment amoureux. Il en a extrait sept portraits nous permettant d’approcher l’exigence qui porte chaque être humain à aimer malgré tout.

Caroline Châtelet

Journaliste et critique dramatique

Caroline naît prématurée avec un angiome à la cheville droite. Elle bégaie à trois ans, souffre d’énurésie nocturne à huit. À vingt-trois, elle commence à écrire. Depuis, une légère myopie et quelques chutes de vélo à part, rien de neuf. Elle continue donc, et collabore avec les magazines et/ou sites Internet AOC, Incise, Jeu, Mediapart, Novo, Regards, Théâtre(s), Sceneweb ; le CNC et Tënk.

Son coup de cœur :

Récréations (1993) de Claire Simon

Résumé :

Il existe une sorte de pays, très petit, si petit qu’il ressemble un peu à une scène de théâtre. Il est habité deux ou trois fois par jour par son peuple. Les habitants sont petits en taille. S’ils vivent selon des lois, en tout cas, ils n’arrêtent pas de les remettre en cause, et de se battre violemment à ce propos. Ce pays s’appelle « La Cour » et son peuple « Les Enfants ». Lorsque « Les Enfants » vont dans « La Cour » ils découvrent et éprouvent la « force des sentiments ou la servitude humaine » ; on appelle cela, la Récréation.

Olivier Barlet

Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures

Olivier Barlet a rédigé les pages cinéma des magazines Africa international, Afrique-Asie et Continental, puis celles d’Afriscope et de la revue et du site internet Africultures. Membre du Syndicat français de la Critique de Cinéma, il a publié à l’Harmattan Les Cinémas d’Afrique noire : le regard en question (1996) et Les Cinémas d’Afrique des années 2000 : perspectives critiques (2012). Il est conseiller à la programmation du festival des films d’Afrique d’Apt et de la plateforme Tënk.

Son coup de cœur :

Dans ma tête un rond-point (2015) de Hassen Fehrani

Résumé :

Dans le plus grand abattoir d’Alger, des hommes vivent et travaillent à huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tâches et de leurs rêves. L’espoir, l’amertume, l’amour, le football, le paradis et l’enfer se racontent comme des mélodies de Chaabi et de Raï qui cadencent leur vie et leur monde.

François Waledisch

Ingénieur du son

À la croisée de mes deux passions adolescentes, la musique et la cinéphilie, j’ai choisi le métier de la prise de son pour des films et des documentaires. Cela fait 43 ans, avec quelques aventures de traverse dont ma collaboration à Tënk n’est pas des moindres.

Son coup de cœur :

Donna Haraway: Story Telling for Earthly Survival (2016) de Fabrizio Terranova

Résumé :

Donna Haraway, philosophe, primatologue et féministe, a bousculé les sciences sociales et la philosophie contemporaine en tissant des liens aventureux entre théorie et fiction. Elle s’est fait connaître à partir des années 1980 par un travail sur l’identité qui, rompant avec les tendances dominantes, œuvrait à subvertir l’hégémonie de la vision masculine sur la nature et la science. L’auteure du « Manifeste Cyborg » est aussi une incroyable conteuse qui dépeint dans ses livres des univers fabuleux peuplés d’espèces transfuturistes. Le réalisateur Fabrizio Terranova a rencontré Donna Haraway chez elle en Californie. À partir de discussions complices sur ses recherches et sa pensée foisonnante, il a construit un portrait cinématographique singulier, mêlant récits, images d’archives et fabulation dans la forêt californienne.

 

Benoît Hické

Programmateur indépendant et enseignant

Benoît Hické est programmateur et concepteur de projets culturels et artistiques à Paris. Il est le co-fondateur et le co-commissaire de F.A.M.E, festival international de films sur la musique qui se déroule depuis 2014 à la Gaîté Lyrique. Il enseigne à l’Université Paris 8 Vincennes – St Denis.

Son coup de cœur :

Belle de nuit (2016) de Marie-Ève de Grave

Résumé :

« Dites bien que je suis peintre, écrivain et putain révolutionnaire ! » ainsi se définit Grisélidis Réal. S’immergeant au cœur des écrits de cette scandaleuse femme publique, le film retrace le parcours intime et fulgurant d’une femme hors norme. Images fictionnelles, dessins, photographies, entretiens et archives documentaires s’entrelacent pour tisser le portrait pluriel d’une magnifique rebelle en quête permanente de liberté et d’appartenance. Une vie en train de s’écrire qui dévoile un magnifique écrivain.