Critiques filmiques autour de “Filmer l’intime” – Lycée du Sacré-Coeur
10 juin 2022
INTERVENTION TËNK : INITIATION À L’ANALYSE DE FILM DOCUMENTAIRE & ÉCRITURE CRITIQUE
Articles rédigés par les élèves de Terminales spécialité Humanités, Littérature et philosophie.
Mai 2022.
●●
ELLE PIS SON CHAR
Témoignage d’une mère, représentation d’un fils
Elle pis son char nous fait découvrir une représentation personnelle et pour autant commune à un grand nombre de personnes : la recherche de justice. A travers la vieille caméra d’une mère de famille québécoise, Lucie Tremblay, on suit le combat d’une victime qui cherche à faire passer un sentiment de honte à son violeur. Ce documentaire de 29 mn de Loïc Darses, réalisé en 2015 au Québec, est touchant et ne laissera pas le spectateur insensible.
Loane Tabet, Anne Sanguinetti, Clémentine Banchereau, Orane Dolorian
_____________
Le chemin d’une guérison
Ce documentaire nous présente la touchante péripétie de Lucie qui entreprend sa quête identitaire à la recherche de son agresseur de jeunesse. Les vidéos originales de qualité volontairement médiocre, où se mêlent des paysages de nature, nous plongent dans une expérience de réalité qui fait écho à ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de vlog.
Le fils de la protagoniste, Loïc Darses, nous fait vivre avec l’exemple de sa mère le difficile chemin vers la guérison psychique. Les longueurs du rythme permettent l’installation de l’intrigue le long du documentaire. Un court métrage frappant et bouleversant, mélangeant modernisme et fatalité.
Sarah Caddet, Constantin Leclere
●●
PAIN IS MINE
Une gifle pour nous
13 minutes de souffrance, de douleur, oppressantes. Une importante perte de la notion du temps, repoussant, inhabituel. Un jour, une pièce, un souffle. Après son opération à la colonne vertébrale, elle avait toujours mal : une douleur intense, insoutenable, insupportable, elle trouve refuge dans la musique et le dessin et laisse tomber les analgésiques. Du haut de nos 18 ans, ce documentaire est comme une gifle pour nous : aujourd’hui nous sommes jeunes, demain nous serons peut-être dans cet état de fatigue, de souffrance, d’issue inévitable. La vieillesse est une fatalité à laquelle nous sommes ici confrontés, ce qui explique un certain malaise puisqu’en effet nous vivons au jour le jour et cette piqûre de rappel, violente, provoque ce sentiment. Voici ce que vous ressentirez si vous regardez ce court métrage réalisé en Australie par Farshid Akhlaghi en 2018.