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Témoignages de deux réalisatrices accompagnées par Tënk

18 novembre 2024

Depuis 2018, Tënk a soutenu 110 films, parmi lesquels Evy et Moi et Green Line. Hélène Barres et Sylvie Ballot, les réalisatrices de ces deux œuvres, ont pu mener leurs projets dans de bonnes conditions de réalisation grâce au soutien de Tënk, qui leur a offert une aide précieuse, adaptée à leurs besoins spécifiques. Elles nous partagent leur expérience.

 

Evy et moi, d’Hélène Barres

Parole de réalisatrice

En 2018, Hélène Barres décide de filmer le quotidien de sa tante Evy, malvoyante. Ce qui devait être un film centré sur Evy évolue rapidement en une exploration de leur relation. “Le film qui devait s’appeler Evy est devenu au cours du tournage une exploration de notre relation, un film sur nous deux finalement. Le titre du film s’est vite transformé en Evy ET MOI et notre relation n’a fait que se renforcer durant ses 5 ans de tournage… C’était comme des vacances ensemble”, explique Hélène. 

La sélection via l’appel à projet du département Ardèche a été un tournant décisif pour le film. “L’aval de Tënk a tout changé pour le film, c’est à ce moment-là qu’on a eu les aides du CNC sans lesquelles le film n’aurait pas pu exister”. Le montage dans les studios de Tënk a été une expérience unique : “C’était une chance de monter son film à Lussas, c’est une vraie bulle, tu travailles de manière différente. Toutes les choses extérieures de ta vie de d’habitude n’interviennent pas”, en plein cœur d’un écosystème de professionnel·les du cinéma.

Le film a fait sa première mondiale au festival Visions du Réel en avril 2024.

 

67 minutes, 2024

Produit par : Les Films de la Pépinière

Année de production : 2024

Apport en industrie et numéraire par Tënk et le département de l’Ardèche : 14 220€

 

Hélène, trentenaire récemment séparée, se réfugie chez sa cousine Evelyne à Annemasse. Mais l’appartement de cette soixantenaire pétillante et devenue aveugle tardivement est envahi par des blattes. Les deux décident alors de partir à l’aventure sur les rives du Léman, sans argent ni voiture, mais le fou rire au ventre et avec l’espoir d’un nouveau départ.

 

 

Green line, de Sylvie Ballot

Parole de réalisatrice

 

La sélection de Green Line via l’appel à projet Médicis x Tënk a permis à la réalisatrice et sa monteuse Charlotte Tourrès de vivre un moment fort juste après le confinement et de rencontrer d’autres professionnel·les (producteur·ice, distributeur·ice…). Une expérience, où Sylvie a pu bénéficier de regards extérieurs sur son projet, en cours de montage. Un montage qui a, d’ailleurs, été très long : “Nous avions une trentaine de témoignages, il a fallu en sélectionner dix.” raconte Sylvie. Green Line s’est finalement transformé en une odyssée cinématographique de 2h30, mettant en scène les traumatismes d’enfance de Fida qui part à la rencontre des ex-miliciens et des civils ayant vécu les guerres des années 80 au Liban.

“Ce film existe pour Fida et son pays natal, le Liban, symbole de conflits sans fin. C’est un film de frontière, une traversée entre l’Ouest et l’Est de Beyrouth, un chemin qui naît des souvenirs de la guerre pour confronter les blessures d’enfance aux conversations adultes.”

Finir la dernière étape de création de son film à Lussas a été synonyme de belles rencontres pour la réalisatrice, elle affirme que “Tënk incarne l’esprit libre et donne de la chance aux projets qui sont différents”.

 

150 minutes, 2024

Produit par : TS Productions

Année de production : 2024

Apport en industrie par Tënk : 4 400€

 

Ce dont Fida a souffert enfant, ce n’était pas tant les bombes que les cadavres qu’elle devait enjamber pour aller à l’école au Liban pendant les années 80, que l’absence d’explication qui donne sens. Elle a grandi perplexe, trouvant dans le monde de la mort, avec lequel elle tisse un lien familier, un abri à ses questionnements face à la vie. « Dans mon pays on m’appelle le Chat, car je suis morte 7 fois, et 7 fois je suis revenue à la vie ».