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•• Cette semaine sur Tënk

17 décembre 2021

Yonaguni, l’inuktitut et Jean-Michel.

Vos oreilles n’en ont pas l’habitude, Tënk vous en donne l’occasion : savoir un peu comment sonnent le sami, l’inuktitut, le yupik ou le tlingit. Notre coup de cœur de la semaine, Anerca, Breath of Life, vous emmène au nord du Pas-de-Calais : dans les régions arctiques, à la rencontre de peuples autochtones. Une magnifique « ethnographie poétique » qui à travers les danses et les chants nous fait découvrir des communautés aux langues diverses, éloignées par la géographie, mais toutes malmenées par l’Histoire. C’est un film qui voyage, un film qui, comme son nom l’indique – Anerca – est autant un poème que l’affirmation d’un souffle de vie ; celui qui fait qu’on résiste et qu’on lutte.

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Nous sommes heureux, une nouvelle fois, de vous présenter un film soutenu par Tënk ! Yonaguni parle d’un départ inéluctable. Yonaguni, c’est le nom d’une île japonaise, une petite île sur laquelle les jeunes gens ne restent pas : à 15 ans, on sait qu’on va quitter cette terre-là. Le film s’intéresse à ce moment, celui d’avant le départ, déjà plein de mélancolie. Parce que partir, c’est aussi se rendre compte de sa propre culture, de sa propre histoire, de tout ce qu’on va emporter en nous ailleurs et qu’il s’agit de continuer à faire vivre pour ne pas se perdre entièrement. Sans que rien ne soit figé : « Ils et elles le savent déjà, le voyage transformera les êtres, les éloignera pour un temps peut-être », écrit Alizée Mandereau, responsable de préachats de Tënk. « Mais le film nous apprend aussi que l’identité d’un groupe est mouvante, vivante, faite de cohabitations et d’aller-retours. Alors certain·es reviendront, chargé·es d’une expérience nouvelle, et continueront à marquer l’île de leurs sensibilités. »

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Basquiat – Un adolescent à New York est un portrait de Jean-Michel (Basquiat) à la fin des années 70, lorsque sa peinture et sa personne commencent à fasciner le monde de l’art. Mais à travers cette figure de l’artiste, Sara Driver, réalisatrice, dépeint aussi et surtout le New York survolté de l’époque : « Graffeur·euses, musicien·nes, peintres, cinéastes… du sud pauvre de Manhattan, vivants les un·es chez les autres, pour la plupart fêtard·es SDF, comme c’est le cas de Basquiat, il·elles ne cherchent plus à être reconnu·es dans le monde de l’art, il·elles incarnent l’art. » écrit Lysa Heurtier Manzanares. À cette époque, Basquiat n’a pas 20 ans. Un adolescent.

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Vous retrouverez ci-dessous le reste de notre programmation de la semaine : Ours de Vivianne Perelmuter (dont le nouveau film, Ailleurs, partout, co-réalisé avec Isabelle Ingold, vient de sortir en salle), une fable « bien léchée » qui explore l’histoire de cet animal et de son rapport aux humains.

Et enfin, dans les Premières Bobines, trois films issus de l’école KHM, sise à Cologne : Parallel Planes (qui comprend des musiciens indépendants), Ocean Hill Drive (qui comprend des éoliennes) et A Mythology of Pleasure (qui comprend des godemichés).

Bons films !